Ultra conservatrice, l’école wahhabite est actuellement écartée subtilement par la famille royale. En effet, cette dernière s’en éloigne petit à petit en raison des menaces que pourraient véhiculer le traditionalisme profond des adeptes du Wahhabisme dans le royaume, mais aussi dans tous les pays arabes.

La radicalisation des musulmans

L’interprétation stricte de la Charia, prônée par l’idéologie wahhabite, a entrainée une radicalisation de musulmans dans la majorité des pays conservateurs dans le monde. En Arabie Saoudite, il a été constaté une augmentation des attaques à l’intérieur du royaume et une augmentation du nombre de citoyens saoudiens qui ont rejoint les djihadistes en Irak et en Syrie. La doctrine wahhabite a engendré clairement des tensions au sein du royaume et met aussi en péril la relation du royaume saoudien avec le reste du monde en raison des ressortissants devenus terroristes.

La perte de certains pouvoirs du clergé wahhabite

Durant ces dernières années, la famille royale, voulant contrôler ce clergé, a commencé à soutenir la candidature d’autres religieux plus modérés pour tempérer la présence wahhabite dans les hautes fonctions religieuses. La royauté a également empiété sur certaines prérogatives réservées au clergé, notamment l’éducation, la justice et la promotion de l’identité nationale. La mainmise des wahhabites sur l’éducation a entrainé l’émergence d’un extrémisme au sein de la jeunesse saoudienne.

Des relations tempérées, mais toujours présentes

Malgré tout, la famille royale reste assez proche du wahhabisme et de son clergé. Loin de s’en détacher, elle soutient aujourd’hui un wahhabisme plus national et plus moderne à l’image du royaume actuel. Surtout que l’Arabie Saoudite est le berceau de l’Islam, le pays ne peut pas se permettre d’écarter complètement le wahhabisme. D’ailleurs, la légitimité du pouvoir royal est intimement liée à l’Islam et, de ce fait, sur le clergé wahhabite.