Il est bien étonnant de voir le Soudan se rapprocher de l’Arabie Saoudite, surtout que pendant des années, il faisait partie des rares pays sunnites partenaires de l’Iran. Mais la grande surprise est plutôt le fait que le Soudan ait rompu toute relation diplomatique avec le principal opposant chiite du royaume saoudien, et ce, même après l’exécution de clerc iranien, Nimr Baqer Al-Nimr.

La raison de ce rapprochement soudain

En vérité, le Soudan se trouve dans une situation économique précaire depuis quelques années déjà. Ceci est essentiellement dû aux mesures internationales qui ont puni le pays pour ces actes islamiques extrémistes, dont Oussama Ben Laden a été les instigateurs parmi tant d’autres. Même le Président actuel, Omar el-Béchir, a été accusé de vouloir orchestrer un génocide au Darfour.

L’Iran, puis l’Arabie Saoudite

Au début des années 1990, le Soudan a contracté un partenariat avec l’Iran parce que les deux pays appuyaient l’Irak qui avait envahi le Koweït. Tout allait bien entre les deux pays jusqu’à ce qu’un centre culturel iranien, situé à Khartoum, soit accusé de répandre l’idéologie de l’islam chiite. Le gouvernement a donc pris la décision de se tourner vers la première puissance économique du Moyen-Orient qui est, comme lui, sunnite.

Le rapprochement avec l’Arabie Saoudite

A la suite de la rupture de toute relation diplomatique avec l’Iran, un chargé de mission soudanais a décroché un rendez-vous avec le directeur de la Chambre de Commerce saoudienne afin de discuter d’éventuels projets de financement venant du gouvernement saoudien. Aucun chiffre officiel n’a été sorti jusqu’à ce jour, mais l’on estime les investissements du roi Salman à près de 11 milliards USD. Certes étant un bon début, ce montant important ne résoudra que partiellement le problème soudanais en raison de son déficit budgétaire énorme. De plus, l’économie saoudienne n’est pas encore dans sa meilleure forme en raison du trop d’investissement fait pour le social, ce qui a entraîné une récession.